W.O.W. Après avoir eu la chance d’aller au SIAO (foire d’artisanat africain immense qui a lieu tous les deux ans à Ouaga), je suis allée à la SNC de Bobo qui est une semaine de la culture (qui a lieu tous les deux ans aussi) TRÈS populaire.
En arrivant à Bobo, nous (j’étais avec Romain, Floriane et Ali) sommes allés chez des amis d’amis manger du To. J’ai mangé du fameux To - plat national - à la sauce aux herbes. Avec tous les commentaires que j’avais entendus, je craignais le jour où j’allais devoir en manger. Mais je voulais en manger parce que ce serait criminel d’être ici 6 mois et ne pas goûter quand même! Bref! J’ai aimé ça. Ben oui, j’en ai même repris. AHAH!
Ensuite nous sommes allés sur le site de la SNC (semaine nationale de la culture)… Ok. Trop de monde. Mais vraiment. Il n’y avait pas moyen de bouger. Le sol était PLEIN de chaussures abandonnées, il faisait chaud, les gens poussaient de façon sauvage. C’était très désagréable. Le pire, c’est que des femmes rentraient là avec leurs bébés accrochés dans le dos et ça devenait dangereux! J’étais juste derrière une femme avec un bébé de 1 mois maximum. Les gens n’arrêtaient pas de pousser et j’essayais de protéger la tête du petit avec ma main pour ne pas lui casser la tête… et elle se tourne l’imbécile pour m’engueuler de toucher à son bébé! Pendant que je lui dis que son bébé est en train de se faire écraser pis que je le protège je me suis fait rentrer dedans par plein de gens qui se sont mis à pousser fort. J’étais maintenant concentrée à rester debout parce que tomber là-dedans, c’est ne pas se relever et se faire piétiner! Tout le monde criait et poussait puis bang : quelqu’un a mis sa main dans ma poche et a tiré mon cellulaire. Mais je ne pouvais rien faire contre, j’étais trop prise! (juste pour compléter l’histoire… la femme au bébé, je l’ai revue plus loin, son bébé avait perdu connaissance et elle l’aspergeait d’eau. BRAVO.)
Environ à ce moment-là, Floriane, Ali et moi sommes sorties de la foule et j’ai vu le bébé que j’essayais de protéger évanouit et sa mère essayait de le réanimer : BRAVO. Tout le monde tombait comme des mouches, les ambulanciers arrivaient à toute vitesse avec leurs camions dans la foule déjà incontrôlable, les militaires se fâchaient et sortaient leurs matraques… Dégueu.
Finalement, rentrés dedans, c’était moins pire (on a payé plus pour passer plus vite, c’était trop dangereux)… Je me suis achetée un djembé, un balafon et une sacoche en cuire (trop belle) pour la modique somme de 16$. Merci aux amis Burkinabè qui nous accompagnaient! Avec l’argent économisé lors des achats, j’ai pu me racheter un cellulaire… et vive la vie, j’ai pu garder le même numéro!
C’était quelque chose, mais je suis contente d’y avoir été puisque ça a quand même été une expérience culturelle puissante et forte en émotions!!